lundi 9 juillet 2012

Chiens de garde de l'été



AUTOUR DES SALONS LITTERAIRES DE L'ETE
RÔDENT LES "CHIENS DE GARDE" DE LA LITTERATURE MARCHANDE.   

La marée estivale dépose sur les plages des marinas snobinardes les salons du livre incontournables.
Un ex organisateur du salon de Toulon, déclarait: "l’objectif est de faire connaître aux Provinciaux la culture de la capitale et les auteurs des grandes maisons d'édition". Par conséquent exit les auteurs régionaux !
Migrent donc dans la transhumance touristique, les notabilités télévisuelles adoubées par les critiques de garde des chaînes télé, les martiens, les employeurs de nègres, les éditorialistes cooptés. Parfois trônent sur les stands des libraires les produits d’une littérature alimentaire : un zeste de cul, une pincée d’amour, un peu de jus rouge sang, et une couverture flashy qui fait vendre, le tout à la sauce américaine. SUN SEA SEX sur fond de paysage mistralien. Et pour faire monter la mayonnaise sur une double page du quotidien local, une rétrospective photographiques des vedettes .




« Il n’est bon bec que de Paris. » Remake des publicités pour les caramels Dupont d’Isigny de mon enfance.
Pauvre François Villon condamné à la peine consumériste.

Alors sur la plage, redécouvrez plutôt « Les Chiens de Garde » de Serge Halimi. Toujours d’actualité et précieux en temps de crise : le  livre n’est  pas cher. 
Ou partez visiter les villages pittoresques de la Provence Verte. Il y existe des rencontres avec des auteurs régionaux qui n’écoutent pas les sirènes des tiroirs caisse et prennent le temps de la discussion.