jeudi 16 mai 2013

Flâner dans les rues

J'aime flâner, comme Yves Montand... mais dans les rues...


   J’aime le nom des rues, les rues de mon enfance, les rues  ensoleillées: la rue d’Alger, aux pavés bien cirés, qui m'effrayait et que je voyais couler de Toulon vers les côtes sud de la Méditerranée - on disait que les Allemands l'avaient aménagée pendant la guerre pour alimenter le port militaire, la rue de la Glacière, étroite , noire, et gelée par le mistral où passait encore le chapacan,  la rue du Four de mon village où les vieux se chauffaient , assis sur un banc de pierre,  la rue d’En-Ville qui menait nulle part, le chemin bonne Paie qui faisait transpirer sans rien rapporter d'autre que des douleurs dans les jambes, la rue des arrosants qui pleurait de sécheresse, la rue du puits où se mirait une lune trompeuse,  l'aire des Dames aux senteurs de violette qui sentait le péché sous les voilettes, et surtout la rue Roumpe-cul, si étroite et si rude que j’avais peur d'y tomber et de m'y enfoncer à jamais, si bien  que je ne l'ai jamais empruntée.

   C’est elle qui m’a inspiré ma première nouvelle.
   Je l’ai ici réécrite et condensée:




Voir l 'extrait ci-dessous: