mardi 27 juin 2017

Trois destins de femmes dans un terroir bas-alpin





 Les "Saisons de pierre" en édition numérique.

 L' édition numérique des " Saisons de Pierre" est disponible sur Amazon.

 Un récit ancré dans les pays de montagnes chères à GIONO et MAGNAN. 
 La vie, sur  trois générations, de femmes attachées  aux pays de transhumance, au Dévoluy, au village où naquit Saint Eldrade, protégées par le Grillon, ce grand pic solitaire qui fait face à l'OBIOU.
 Et aussi celles  d'hommes qui passent, des ouvriers, des "Hospitalous" ces enfants de l'assistance publique de Marseille, des maîtres-bergers, des hommes blessés par la guerre ... 






 Un commentaire ( Radio Verdon juillet 2009)

… « Quand le temps donne du temps à Colette Maestri, ce sont ses mots, bien rangés et gardés secrètement, qu'elle libère et distribue dans la quiétude de son village de Néoules, aux doux clapotis de l'Issole.
Les citoyens de ce joli village du Var sont empreints d'inspiration. En vingt ans, la population s'est multipliée par deux, et, Colette Maestri, pour ne pas les décevoir se rallie à leur boulimie. De l'écriture tout simplement, mais de l'écriture souvent. Ce sont donc cinq ouvrages édités en trois années dont un illustré pour enfants de 9 à 12 ans.
Dans "Les Saisons de pierre", ses phrases, ses mots apaisent. Ils parfument, teintent, caressent, transportent et dénouent les situations.
La vie surgit! L'amour, la trahison et le grand secret des femmes.
Car ce sont elles qui sont au cœur de ce roman. Trois femmes, robustes, ancrées dans leur terroir, travailleuses, amoureuses. Des hommes bien sûr. Difficile de s'en passer! "Veuve de guerre" chantait Barbara. Mais aussi attachées à leur montagne, leurs bêtes, l'avenir des leurs dans ces villages bas alpins, perdus, pauvres où la sécheresse sévit et où la pluie est parfois plus grave que bienfaitrice. Des louves en quelque sorte.
Dans ces temps d'après-guerre, la première, la grande, entre celle-ci et l'autre, la drôle, et en l'absence de cette force masculine partie servir la République, il faut vivre, maintenir ce qui fut laissé si soudainement et s'adapter. Des alpages au zinc des comptoirs. Rien n'est immuable. Le retour du guerrier ne doit pas souffrir de désolation. Et pour ceux qui reviennent, le quotidien, l'environnement, les femmes, tout doit être là.
Des âmes et des bras supplémentaires viennent grossir la population dans ces villages. La République sait faire tinter les piécettes de monnaies pour se décharger des enfants de l'assistance publique. Très peu de temps, heureusement, ils ne seront ni eux, ni chez eux. Par bonheur, les rudes de là-haut aiment avant tout la vie et les gens. Et l'accueil est là, même pour les "passants" qui se présentent d'on ne sait où, restent ou repartent.
Ces femmes glissent de leur montagne vers la mer, vers ces cités culturelles, pour écouter, entendre et s'imprégner, pour avancer, apprendre et partager. C'est aussi pour découvrir les aléas des unions instituées : associations, syndicats, partis politiques.
Ce roman n'est pas nostalgique. Il est agréable, les pieds dans les charentaises, la couverture sur les genoux, de tourner ces pages de vies. Peut-être à l'intérieur même de cette masure retapée dans un village bas alpins, breton, basque, bourguignon, provençal ou corse, l'une de celles qui fit leur vie »….