mercredi 29 janvier 2014

27 JANVIER. LIBERATION DU CAMP D'AUSWITCH



 Le rire de l’horreur


J’ai suivi aux informations l’affaire Dieudonné.
Une personne interviewée s’indignait d’avoir vu des élèves de troisième de Collège, rire lors de la projection de « Nuit et Brouillard »
Pendant des années, j’ai projeté, devant mes élèves, le film d’Alain Resnais.
Des adolescents riaient…
La première fois, j’étais consternée.

Chaque année, d’autres riaient, je les ai observés…
Certains restaient muets devant l’indicible, prostrés ou tétanisés par une douleur insupportable. Et d’autres toujours riaient...

Ils riaient d’un rire nerveux, spasmodique. Ils riaient, les larmes aux yeux et le visage blême.

Ils riaient : Le rire de l’horreur.

                                           
          

Le souvenir  de l’intolérable imprimé dans leur mémoire.

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