Orlou : la colère d’un monde
Un roman à mi-chemin entre fantastique et science-fiction
Entre fantastique
et science- fiction un roman inspiré par la vallée d’Orlu en Haute Ariège.
Une vallée émeraude
couverte de forêts dont l’origine plonge dans la mythologie et les légendes
anciennes.
Un monde de formes
arrachées à la matrice minérale, des écumes verdoyantes sous les couverts
boisés et des cascades d’argent pour les truites sauvages.
Devant cette beauté
ont resurgi des sensations oubliées de rêves et de mystères, des souvenirs de
lectures de jeunesse, l’appel de la forêt, les hordes de loup, les légendes et
croyances dans les forces maléfiques : Satan saignant de ses blessures,
empalé sur la dent d’Orlu, son miroir brisé en vingt et un lacs. Sorcières et reines
des amours noyées dans les étangs et les lacs bleu-vert colorés de leurs robes.
Puis le souvenir
des montagnards et des bergers, des martyres cathares et des luttes des hommes sur
cette « Terre de Liberté »
Un territoire naturel
qui a su se protéger et cheminer vers le renouveau.
Lire quelques extraits ci-dessous
..." Un vent violent s’était levé brusquement. Wandaa s’accrocha à la corniche du vertige, vacilla sous la poussée des rafales. Ses doigts s’entaillèrent au contact des arêtes rocheuses. Le froid engourdissait ses mains devenues insensibles. Résolue à l’emporter sur la fureur des éléments, elle continua sa route, aveuglée par la poussière, guidée par les voix venues d’au-delà de la muraille. Elle suivit l’étroit sentier qui longeait l’abrupt comme un chemin de ronde, arc boutée à la paroi, les mains posées sur son ventre pour le protéger des saillies. Elle résistait aux bourrasques folles en multipliant les efforts, parvint péniblement à gagner quelques pas, grignota la distance. Peu à peu le sentier s’élargit, le vent se calma. Elle tituba, rassembla ses dernières forces et atteignit le bord de la falaise. Elle maintenait le même rythme douloureux stoïquement, attirée comme un papillon de nuit par l’aura de cet abri intemporel, creusé dans les flancs de la montagne, un souvenir dont l’image avait traversé sa barrière mentale."...
..."L’enfant fixait de ses
yeux étranges l’ouverture de l’arche. Un sourire énigmatique étirait ses
lèvres.
Bakou
s’approchait et lui demandait :
―
Tu vois ?
Elle
répondait simplement :
―
Je vois !
Ses
yeux s’illuminaient. Elle voyait. Sa pupille se rétrécissait devenait une barre
verticale dans ses yeux en amande. Elle voyait la grande horde des chevaux
sauvages parcourir les plaines et les grands troupeaux s’abreuver aux points
d’eau. Elle voyait les vols des oiseaux migrateurs pointer vers la chaleur.
Elle voyait les insectes gratteurs chanter la sécheresse et les poissons
argentés frétiller dans les courants. Elle voyait toute une faune féroce à
l’affût au bord des mares et des herbivores doux échapper au danger. Elle
voyait encore l’obscurité des terriers, la lumière crue du ciel sur les aires.
Son regard perçait au loin les feuillages de la forêt, bien au-delà de ses
limites jusqu’aux frontières de son monde, jusqu’au territoire occupé par les
étrangers. Son regard traversait les murs de métal, déambulait dans de grandes
salles sombres à la poursuite de silhouettes fantomatiques qui s’affairaient
derrière des écrans.
Elle
voyait l’invisible."...
..." Gorik fut immobilisé sur le plateau, un masque
rigide couvrit sa face, un cercle de métal enserra son cou. Il était parfaitement
immobile, le corps rigidifié. La sellette se rapprocha de sa tête. Il ferma les
yeux.
Un ronron régulier montait de la table d’opération.
Une scie fendait son crâne.
Des pinces s’introduisirent dans le bocal où se
trouvait le cerveau d’Irvin. Elles séparèrent les deux hémisphères. Quand l’hémisphère
droit fut sectionné, séparé du gauche, une matière blanche striée de rose
s’écoula. Puis le silence se fit, un silence glacé. Les nano robots se mirent à
l’œuvre, recueillirent précautionneusement les différentes couches de matière
grise pendant que les pinces microscopiques coupaient, reconnectaient les
fibres nerveuses au milieu d’un maillage de faisceaux de lasers colorés. Les
images captées par des yeux virtuels s’inscrivaient sur les écrans. Elles
suivaient le cheminement des traceurs et l’avancement de l’opération."..."Quand se leva la nouvelle aube grise, l’opération était achevée. Dans le bocal ne restait que l’hémisphère gauche du cerveau d’Irvin."...
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